Rolando Torres Martin, actif chez les génialement déviants HORTVS, de même que chez TЯRS et là non plus la norme n’est pas au goût du jour, s’échappe également au sein de Subversive Boy. Dans ce cadre c’est la techno qui sert de socle mais ensuite, le propos part en vrilles. BlowUpThisWall, d’ailleurs, débute entre jungle, électro et voix d’ailleurs. Il breake, radicalement « autre ». Brokenhop, ensuite, prend lui aussi la fuite. Il groove dansablement, le rythme est ici roi et se plait à chalouper. Il s’acidule, incoercible. CONFUSION, techno-indus cold et appuyée, suscite le même effet. On y reste scotché, en mouvement vif, dans un lieu de préférence tamisé. FreeViolence, hurlé, syncopé, malmène à son tour un auditeur conquis. Il porte bien son nom, dans l’élan FrusTraxion s’amorce angéliquement avant de rafaler allègrement. Les vocaux se robotisent; la cadence, elle, s’affirme.

No Mercy For The Bastards fait des remous, Hate Me se poste entre les styles et propose un chant à l’orée du normal mais tout de même pas. Le disque est à part, vite indispensable à qui aime le décalé. Les boucles (se) cognent, INSANE provoque et aériennement, puis plus vivement, réinvente l’indus. La singularité de l’opus plaide en sa faveur, lovetodeath et sa drum’n’bass déjantée en accroit par ailleurs la portée. J’approuve, secouer le cocotier finit par porter ses fruits et L’AmoureurMort, qui m’évoque initialement les Young Gods première ère, balourde pour finir voix de dame « club » (quoique…), phases urgentes et genre à ne pas définir. Niché, perché, No Mercy For The Bastards excelle dans l’art de ne pas dire son nom.
