Spammerheads vient de Valence, en Espagne donc. Il unit David Garrido et Ana Escudero, acquis à la cause d’une « Working Class Electronic Music » qui pulse comme on aime. Le nuvel album du duo, The Mire Chronicles, regroupe huit jets remontés, dans le sillage d’ Aftermath qui sur plus de six minutes, claque son EBM sous pulsions vives. Rythme alerte, motifs enlevés. Chant démonique comme, un peu plus loin, spatial. Excellent. Quicksand, tout aussi entrainant, prend alors la suite. On danse, sans résistance. Le titre breake, avant de reprendre sa course. Shocking days trace dans l’élan, gorgé de phases incoercibles. Je kiffe. One word mission statement, quasiment électro-punk, se présente à ce moment. L’effet demeure, l’impact des vocaux itou.
Plus que bonne l’affaire turbine, des stridences l’émaillent régulièrement. Amazing disgrace propose des atouts similaires, des boucles dont on s’éprend jusqu’à tard. L’inspiration est constante, la force de frappe ne se dément jamais. Court mais probant, The Mire Chronicles s’écoute sans halte. Song for the mudlarks, plombé, martial, flirte avec l’indus. Il dépayse, défrise aussi. L’équilibre est trouvé, la paire ibérique mérite de toute évidence la considération. Sur la toute fin deux bonus s’offrent, le premier s’appelle Don’t get off the route et dégivre une EBM martelée. Le second a pour nom Soultrigger, truffé de sons déchainés et de tons rock réjouissants il permet une fin sans défauts.

