Martin Dupont, qui vient de clore une tournée américaine et jouera sur nos terres en décembre (Les Trans Musicales le 4 décembre, Le Bal Chavaux à Montreuil (93) le 13 du même mois) poursuit sa route, confirmant un retour en forme depuis ses premiers pas, marquants, dans les 80’s. Sandy Casado, Thierry Sintoni et Ollivier Leroy (Olli) se joignent pour le coup à l’aventure et la new-wave de l’artiste, intacte, fait derechef sensation sur ce You Smile When It Hurts que son titre éponyme place déjà sur les bons rails. Eclairé par le chant de Beverley Jane Crew, que rallie ensuite Alain Seghir, le morceau étend une new-wave entre majesté et synthés virevoltants. Dreamin, plus lent, dépaysant, presque d’orient, se pare de grâce et de tournants cold où l’ombrage guette. Time, enlevé, greffe vocaux lyriques, quasiment d’opéra, et organe plus velouté. Il vire à l’orchestral, ou pas loin, mais façon Dupont. Donc magistralement. Blue Dragonfly suit, new-wave un brin céleste. La beauté persiste par ici, bien ficelée. Arabian Night (avec Blaine Reininger, ni plus ni moins!), en nappes obsédantes, d’un Depeche Mode à des vagues cold irrésistibles, séduit et dévie. C’est l’une des chansons-phare, à mon sens, de cette galette délectable.

©Olivier Gamas
Plus loin Reality, qui m’évoque dans un premier temps Kas Product, file bon train. Là encore les « synths » convainquent, à l’unisson avec des voix typées et pas typiques. Walking Alone (avec Pierre Corneau, décidément les guests ont fière allure sur ce disque!), de valeur supérieure, groove 80’s et s’habille de froid. Je n’ai pas fini, ce You Smile When It Hurts, d’en vanter les nombreux mérites. Dark Tunnel (avec Pierre Corneau, on ne change pas une équipe qui gagne!), entrainant au possible, valide l’impact de l’album. On ne s’en lasse pas. I Try Alone, électro trippy sur laquelle les voix encore s’illustrent, attire tout autant.

L’opus en présence, c’est une évidence, fait dans l’excellence. Open My Head prend la tangente, de synthés déroutants en chants, c’est une constante, hors-champ et remarquables. Tired To Follow offre guitares mordantes, cold-wave millésimée et de qualité maximale. Enfin Happy Birthday (avec Lewis Evans et Pierre Corneau), groovy, cordé, alerte et élégant, permet une fin qui outre sa brillance musicale, conclut joliment une livraison inattaquable.
