Premier volet d’une double soirée royale (Split et Coilguns déboulent ce soir même), ce jeudi accueillait entre les murs de la Lune Airu et Mourn, soit deux fleurons d’Espagne dont la venue promettait. Chanceux à mon arrivée je trouve place libre, non loin de la Lune, sur ce boulevard qui m’évite de traverser, au retour at home, la foule en goguette. Je ne presse pas le pas, croise Antoine le « dirlo » et accoste peinard au guichet. L’hôtesse, sans cesse avenante, ne tarde pas à me délivrer le pass et la place et avant ça j’ai mailé Anais, de la Lune, pour lui parler du projet singulier de Louis Jucker. Le hasard m’a permis, le matin, de tomber sur Anaïs à la Citadelle enfin, sur le chemin. Championne de course, foulée imperturbable. J’y ai aussi eu cours, en L3 l’effectif se réduit. Bref, la Lune ouvre ses portes et le scan fonctionne impec. Je prends place, sans breuvage. Bientôt, si je puis dire, Airu joue sa pop qui de douceur en instants plus rugueux lui permet d’ouvrir dignement. La chanteuse, de par l’usage du Français, ajoute à la valeur du set qui sans rien tournebouler, fait preuve d’une constance certaine. Plaisant.


Airu
Je m’étire alors, les gradins par ici me scient le dos. Des Espagnoles, erasmus peut-être, ont rappliqué en nombre. J’entends leur accent chantant, leur débit d’étudiantes au flux parfois incontrôlé. Mourn débute, rude et rapide. En trio, sans sa bassiste me semble t-il mais il n’empêche, l’affaire turbine. Les deux dames, aidées d’un percutant batteur, sont à leur avantage. C’est l’anniv’ de l’une d’elles, largement honoré. Elle en sera émue, mais s’adonnera dans l’élan à des giclées rock émanant de Self Worth, le petit dernier de la clique de Barcelone. Voilà de l’indé parfait, bourré d’énergie, de guitares qui rutilent et de cadences fort denses. Le ton est mutin, un tantinet riot. Sans trop de délai les perlettes s’enfilent, entrainantes au possible. Les morceaux se saccadent parfois, sans perdre en accroche. L’unisson est visible, le registre se dispense de creux. Le choix est bon, le moment profitable. Ah, je veux un sticker Lune des Pirates, pour le claquer sur mes cahiers d’fac. Mourn lui assure, il vrombit comme j’aime et rocke talentueusement. Les filles du groupe, déliées, auront même pris place en bord de scène pour pousser la chansonnette, créant une forme d’osmose. Mourn incontestablement s’est illustré, dans l’attente de ce Friday evening nous eûmes donc droit à une doublette dont nous ne pourrons nier la valeur.


Mourn
Photos Will Part en Live!, auteur de l’article…
