Rise Of The Northstar revient, quatrième album dynamite en poche. Il y croise, bien sur, hardcore et métal avec scories hip-hop survoltées. La fusion est engagée, enragée, abreuvée aux tendances ci-dessus mentionnées. Si Turbo-Intro ouvre le bal dans un climat brumeux, doté de légers soubresauts, c’est avec Payback qu’on entre de plain-pied dans le riffing lourd et gras, le débit athlétique et les chants se répondant furieusement. Imparable, flanqué de sons quasi indus, le morceau déboite. Neo Paris, entre Senser, Biohazard et touches néo, cartonne tout pareil. Il s’alourdit, violemment riffé. Là encore on capitule, devant le brio de la clique qui en guise de suite, sort du four un Falcon à tire d’aile. Moderne bien que « sourcé » dans le passé, Chapter 04: Red Falcon Super Battle! Neo Paris War!! moleste avec la science de ceux qui savent. Un break avec guitare à la Rocky George option « peinard » survient, classe, avant un terme sous amphet’. A mine, et bien trempée. Back 2 Basics (ft. Landmvrks) prend la barre, scandé et hurlé. C’est un pavé, l’invité ne se fait pas prier. Le Français s’invite, remonté. Les sons, entre agression et plans mélodiques, trouvent le ton juste. Ce disque est un must absolu. Under, plus strictement hip-hop, scratché, transcende le genre. Pressure, de guitares lourdes en accélération décisive, castagnée par ces vocaux complémentaires, turbine à son tour.
Nemesis (ft. Aaron Matts), compact, leste et preste, enclume ses contours. A.I.R. Max, bien enchaussé, catapulte un métal hybride et sans rides. Il s’emballe, fait le pataud, et l’alternance fonctionne à plein. Il trashe aussi, ensuite Solitary Homeboy rappe sur fond de métal hargneux. Et de chants se modérant, on notera de ce fait l’impact continuel des différentes parties chantées. Et de l’ensemble, complètement imprenable. C’est d’ailleurs le cas de No Turning Back, rafale hardcore direct in your f++++++ face. Il largue des ruades cinglées, Desolation Hawk fait d’abord son Beastie Boys pour dans la foulée éructer sans épargner qui que ce soit. Il se syncope, brut et travaillé à la fois. Il groove sans rémission. 75 Outro vient alors, dans une ambiance hip-hop déliée mais vindicative dans le verbe, terminer cette suite d’hymnes insurpassables.

