Quatrième album pour Yowie, trio math dépaysant et assez grisant. Un Taking Umbrage où Hot Water Heater ouvre en fusionnant instrumentalement, funky et math bondissant. Les gaillards ont joué près de chez moi, il y a peu, mais la fatigue m’a cloué et c’est bien dommage. Il me reste pour (dé)compenser l’opus, Grimgribber et son tumulte sur lequel les deux guitares tricotent dans tous les sens. Titre changeant, d’humeur remuante. Et de l’identité, à revendre. Jack Tickner “Oakie Doke” – Guitar, Defenestrator – Drums et Daniel Ephraim Kennedy “The Quidnunk” – Guitar font bloc, leur groove m’évoque un Primus, comme à l’occasion de Lemon Stroganoff, encore plus déjanté. Skrimshander le réitère, au gré d’un délicieux fouillis.
L’album est hors-limite ça va sans dire, c’est bien pour ça que je l’honore. Museum Fatigue se syncope à son tour, savamment joué. Il y a du feeling, dans ce fatras continuel mais à l’évidence pensé. Throckmorton le prolonge sans freiner ou presque, son exotisme a de plus le don de dérouter plus qu’agréablement. Yowie prend la tangente, Taking Umbrage dessine des arabesques enivrantes autant que titubantes. Quand The Road To Gumbone termine alors le job, dans le ton de l’ensemble, l’envie de s’en remettre une salve est quasiment intenable.

