C’est festin -sonore et ça suffira-, actuellement, à l’AF. Après France et Lovataraxx (bien accompagnés), en effet, j’y vis ce mardi soir Noir Boy George et Jessica 93. Et ouais à l’arrivée, généreux je file 5 balles au lieu des 4 demandés. La banqueroute me guette, dans l’attente j’échange avec cette Jurassienne d’origine qui siégeant à mes côtés eut la gentillesse de me saluer. Intéressante. L’attente est embellie, j’aperçois le Messin (plutôt que Français) qui tranquillou billou se poste derrière son attirail. Comme Alan Vega, en Somme. S’ensuit une enfilade de chansons-défaite, parfaites pour (ne pas) faire la fête, attractives et déglinguées. J’adore, c’est mon pain musical. Solo et bellot le mec de l’Est claque ses sphères de synthés, ses vocaux désespérés et textures minimales à l’effet maximal. Ses boites à rythmes, sèches, ponctuent d’irrésistibles songs. Le lieu est pour ça parfait, nostalgique je jette un œil à l’ATS où j’aimerais tant rappliquer. Noir Boy George s’emporte, à l’unisson avec une pincée de créations turbulentes. Gloire à Satan, j’en ai pour mon argent même qu’il m’en reste encore un peu. Le fait est rare, l’après-midi avec et par Clémence je fus joliment shooté. Je digresse, le pause arrive et j’en profite pour m’enivrer. Au Coca, frais et bullant.


Noir Boy George
Sans flemmarder Jessica 93 dépose son fourbi, pour délivrer une série de titres au rock noir, grungy mais à vrai dire, bien plus que ça. De lancinances en assauts directs, ponctués par une « drum machine » aussi impactante que ses basses et guitares alternant, alors que ses voix s’étirent, l’homme aux cheveux dans les yeux comble les espoirs ou plutôt, les attentes. Il y dans sa noirceur une esquisse de romantisme, des abimes flirtant avec le métal. Il doome presque, d’ailleurs, en certains recoins. Le registre s’éclaircit, ça et là, comme pour exerguer sa beauté. Plus tard avec Denis, de l’Aisne spécialement venu, nous évoquerons le Pornography de The Cure qui j’en ficherai ma pièce de 2, inspira sans nul doute Geoffroy. Le concert ravit, il est sonore et bon. Jessica 93 rend hommage. Il a de la route, son approche depuis belle lurette entérinée prend sur scène une envergure grisante. Ca vrombit magistralement, chanceux que nous sommes nous chancelons dans une seule optique, traduire notre intense plaisir. C’est sans le superflu que Jessica 93 joue, il en résulte un temps fort à coût très modéré qui outre le fait de bonifier la semaine, valide et re-valide la qualité de la programmation d’ici.


Jessica 93
Photos Will Part en Live!, auteur de l’article…
