Le Jessica 93 de Geoffroy Laporte, j’ai vu en live et ça m’a porté. Sur galette même verdict, et là le gaillard nous fait le bonheur d’une nouvelle fournée, à grands coups de tours de périph’. 666 plus précisément, huit sur son disque et la première virée nommée Florence Rey se grunge sur tapis de boites à rythme basiques. Le chant est geignard, l’accroche prend sans délai. Bebe requin la réitère, lancinant, en Français. Les vagues shoegaze, la répétition des motifs séduisent dans l’hypnotique. Le grand remplacement, doom à sec, Bleachien, assure autant d’attraction. Sa trame vrillée dérange, fissurée, saccadée. Jessica 93, comme à l’habitude, aligne les bûchettes. La colline du crack en est, il parle d’amour enfin, à sa manière, et revêt de beaux airs souillés. Parfait.
Frappe chirurgicale de ses ruades de B.A.R. trace une suite de valeur, ses ressacs sonnent 90’s. Ils durent, donc s’imposent. Brûlure indienne joue une cold-wave bruyante, j’y entends des notes façon Les Thugs sur je ne sais plus quel morceau mais peu importe, ça régale grave. L’empire n’a jamais pris fin, et c’est presque son cas tant il s’étend, marque de par sa lenteur balafrée. La voix y perce, pas loin du doom Jessica 93 crayonne un énième track persuasif. Le tout dernier arrive alors, Purifier est son nom. Textes d’intérêt et sentiers sonores torturés cohabitent, le résultat est une fois de plus et comme attendu à la hauteur de ce que Jessica 93 laisse entrevoir, en termes d’aptitudes, depuis un bon moment déjà.

