Entre post-rock, indie-psyché ou bruits de cailloux qui dévalent une pente, Vitiligoes n’a pas su faire le tri. Bingo, l’envie d’entendre m’est venue directo! J’explore donc ce Rapakivi, j’y rencontre avec grand bonheur l’initial Velours granit. Math-noise, planant dans le chant, psyché, remuant et bien amalgamé. Libre, truffé d’accélérations enthousiasmantes. De volcans de bruit aussi, tels ceux qui accompagnent l’ Avalanche à venir. De plans sismiques en secousses aériennes, de motifs dépaysants en ambiances prenantes, on en a pour son compte. Rapakivi, éponyme, validera mon constat. Post-math, grésillant autant qu’affiné, il n’est pas sans effets. Ses ruades alternent les tons, éloquentes.

©Margaux Etienne
Plus loin se présente 4,6km/h, appuyé. Rock, psych et riffant. Une bien belle incartade, fuzz et trippante. De climats variables aussi, personne n’osait le mettre en doute. Vitiligoes captive, prend des sentiers inédits. Il y chemine à son aise, c’est son terreau de prédilection. Peure, sa dernière cuvée, l’amène à s’élever, haut, tout en restant chaotique. Les sons se percutent, les vocaux de leur côté songent et le tout prend place sans avoir à forcer le trait. Soudainement le déchainement survient, ponctuant un livraison de mérite constant.
