GARCE vient du quartier Saint-Michel, à Bordeaux. Il allie Henry Caraguel (Guitar) et Malik Touafri (Drums), qui à eux deux s’amusent à noiser, mather ou péter le hardcore. C’est selon. C’est aussi sans concessions, sans courbettes aux lignes connues. Dernière Fois s’en fait la preuve, majoritairement math mais sans s’y tenir. Il accélère, sa répétition l’encheville. Rue des Ayres prend la suite vivement, là aussi la réitération opère sévère. On breake, dans l’air. Scolopendre, dont les soubresauts s’emballent, a presque des airs B.O. Il riffe avec ardeur, sa texture convoque moults genres. Avec pas mal de réussite. Le format instrumental est toutefois exigeant, les cadences variables le percutent soigneusement. Accalmie, aux reflets jazzy agités, calme joliment le jeu. Rue Elie Gintrac instaure alors une noise leste, GARCE imposant sans conteste ses formats.

©Erwann E
Au gré de sa deuxième moitié l’opus des Aquitains garde le cap, Sciatique lui greffe ses climats tranchés. Rue Planterose joue, après ça, une trame spatiale bien vivace. Jamais figé, le duo se passe de chant mais ça ne l’entrave guère. J’en aurais mis moi, toutefois, histoire de dézinguer plus encore. Rixe…porte des voix, diantre me voilà heureux! Il hausse le rythme, part en syncope, détient une frénésie bien mise. Gamma GT entre en crue, insistant à son tour sur l’empilement des plans que des brisures stoppent. Enfin Bipolaire, bourru, sans chaines, cinématographique par bribes, fait retentir le clap de fin et il ne reste plus qu’à rejouer le tout, à ce moment précis, histoire de bien l’assimiler.

