Oyez oyez chers métropolitains, Pamplemousse jute à nouveau! La news est tout ce qu’il y a de plus good, le méfait se nomme Porcelain et d’emblée il fracasse, le temps d’un More Beautiful Than Madonna rapidissime, furibard, noise et urgent. Ca rocke dur par ici, dans l’élan Smile The Num baisse le tempo, nettement, mais crache tout de même du soufre. Ses envolées séduisent, hargneuses, pour un rendu irréprochable. Le verdict vaut, tout autant, quand se pointe The Big Speakers et sa course nourrie, riffante. Le chant est wild, on a en notre compagnie un trio d’ouverture sans défaut aucun. Le morceau grunge, breake dans le massif bien tenu.
Miami Blue, saccadé, pas loin du shoegaze d’abord, opte lui aussi pour une cadence vive. Voilà un quatrième jet dans la portée du tout, donc d’excellence. Il lui prend l’envie, sans délai, de lacérer son paysage. Pamplemousse est en grande forme, Instrumental et sa finesse dreamy vaut également plus que le détour. Le track s’amplifie, livrant un terme-vacarme qu’on cachètera. Snowball assure la suite sur des tons entre stoner et psyché, aussi aériens qu’écorchés. Quel que soit le genre choisi Pamplemousse performe, larguant un disque (im)pertinent. Bad Penny le consolide, entre assauts et passages plus « mesurés » que le bruit rock encercle.

Aux cimes de son ouvrage la paire rutile; Every Story Has An End lui refile des points, à son tour, au gré d’un déroulé shoegaze au sonique parfait. Là où d’autres finissent comme des vieux et dans l’ennuyeux Brick Head, parpaing leste terminal, fissure une dernière fois les murs de l’auditeur en se fendant d’un long plan noisy à la Sonic Youth. Porcelain de bout en bout captive et malmène, remonté, inspiré, d’une matière vraie et redoutable pour l’éventuelle concurrence.

Photos Vincent Dietsch
