Dièze, aka Diego Leyder, guitariste des groupes BRNS, Namdose ou encore Fondry. Il a donc de qui tenir. Sous étendard Dièze, donc, le bonhomme s’attelle à jouer une musique répétitive, qui a le don de lasser pour dans la foulée captiver. La texture de ses sphères, en effet, fait effet après qu’on ait consenti à l’effort d’assimilation. CAVALCADE, d’abord, place une vivacité figée, qui pousse à rêvasser. Soleil d’Hiver, tel un contraste, obsède de par ses notes. Il existe de manière sûre, chez Dièze, une propension à s’animer dans le réitéré. EXCURSION, bien nommé, varie à peine mais séduit pleinement. Il verdoie. D’aucuns fuiront, on peut le comprendre mais l’errance vaut le détour. VAGUES, en légers clapotis, le démontre. UN HOMME MORT, loin de l’être, fait de la guitare du sieur Lopez un élément d’expression au relief certain. VALSE, à mi-chemin, dépose sa sérénité. De beauté pure en instants plus troubles, Equilibre assure le sien.
Sur sa deuxième pente PHOTOGRAPHIE, vibrant, s’hispanise presque. ETOILE FILANTE, qu’on retient néanmoins, songe. PERSPECTIVES gagne lentement en intensité, s’imprimant d’autant plus. L’album mérite l’attention, libère les tensions, respire la passion au vu de l’implication de son créateur. Mixé par Clément Marion (Ada Oda, Paradoxant) et masterisé par Lionel Laquerrière (Yann Tiersen, E.S.B, Geysir), il offre la découverte d’un style à part. CREPUSCULE ROSE, là encore le contraire prévaut et les mots sont adroitement usés, jette sa clarté floue, ses sons vrillés. On s’entiche, à force. Quand PRESQUE UNE BERCEUSE vient fermer la marche, tranquille, fringuant bien qu’à nu, nous validons l’approche de Dièze et sa capacité récurrente à élaborer des ambiances absorbantes.

©Marco Zagaglia
