Mené par Isthmael Baudry, Spleen XXX est de retour avec sa divine noirceur, dupliquée par ce second album intitulé Agony Of A Shadow. On y danse notre époque, déjà entrainé par la coloration goth de l’inaugural Dislocation Of The Real. Vocaux typés, guitares en vue, froid emprisonnant. Sur la bonne voie le groupe enchaine en assénant Agony Of A Shadow, de cadence galopante, tout aussi persuasif. Temporality, ensuite, maintient impact et vitesse. Father Affliction, plus mesuré, apporte un plus indéniable. Les sujets traités, relatifs à notre ère en perte, accroissent l’intérêt de ce Agony Of A Shadow uni. Pour parfaire le quintette d’ouverture Sans Humanité, pour le moins éloquent, poste par là sa douce amertume et son Français choisi. On navigue, en l’occurrence, de pépites en réussites. Into The Abyss en est, lacéré autant qu’insidieux.
Dans l’élan The Passage In The Hand, qui m’évoque Sisters of Mercy, dégage lui aussi du chien. Un brin dark-folk, il sacre Spleen XXX en tant que projet majeur. Il éruptionne, jette du cold, me fait itou penser à The Cure en version torturée. Elevation, après ça, castagne un gothique de première main. Impact Of Iconography nous attrape alors, validant l’excellence de la galette en présence. Primal And Savage, au « patronyme » parlant, fait de même sans qu’on puisse l’endiguer. Agony Of A Shadow est pertinent, depuis Rouen ses auteurs assurent leurs arrières. Solstice Of Summer, chargé de clore, propose une trame folk obscurcie, dynamique, dark évidemment mais aussi de toute beauté. T’as plus qu’à acheter, ce sont mes derniers mots.


