Dog Lips vient de Portsmouth, New Hampshire. Il dégorge un rock furieux, mélodique aussi, que ce Danger Forward translate sur neuf titres appuyés. Brain Feeder tire le premier, sa batterie le catapulte. La voix éructe, les guitares bien que lyriques perforent. On est sur la bonne voie. Who Knows part lui aussi à l’offensive, de mélodies impactantes en assauts déferlants. C’est du vrai, sans travers ni mascarade. I Am, plus lent, m’évoque Iggy au ralenti. Il convainc, tout comme le reste. Il se boursouffle, massif sans lâcher ses abords déliés. Gush lui succède rapidement, rentre-dedans, armé de ritournelles de guitares probantes. Son chant percute. A la moitié des ébats Voicemail Bombthreat, sur riffs secs, galope et se syncope. Il est sauvage, ça lui va bien.

On attaque alors la deuxième tirée, Human Hybrid dans un fatras furibard accroit la force de frappe de Dog Lips. La galette en présence déboite, rock et remontée. Le morceau breake, avant un terme en course libre. Danger Forward, éponyme, se profile à ce moment et intensément, instantanément, nervure l’auditeur. On en redemande. Pied au plancher, DOG LIPS a les crocs. The Reason vire au shoegaze, il apporte de ce fait un plus. Enfin Last Ride, ultime dégelée et pas des moindres, alterne les ambiances et plutôt saignant, poste ici un brio instrumental audible que les vocaux pervertissent. A posséder.
