Désir Excès est le résultat explosif de la rencontre entre Dramachine (Athènes) et Larsovitch (Montpellier) au festival Stanze Fredde de Turin il y a moins d’un an. Les deux entités y fusionnent, accouchant de cinq morceaux de taille. Vios Mania pour débuter attire grave, rapide, synth et cold, couplant des chants urgents. Impeccable. La compo braake, plus céleste, avant de se terminer en mode psyché. Depression 401 suit avec autant de vaillance, dans un Français synth-wave/cold qui ne manque ni de chien, ni de gouaille. L’alliance est qualitative, on jurerait que tout ce petit monde depuis belle lurette cohabite. Σοβιέτ, au mitan de l’ep, lance une électro vive. Spatiale aussi, crissant, rêveuse tantôt. Et syncopée.

Dramachine
Il y a tout, sur Désir Excès, pour qu’on reste bien longtemps en phase. Au quatrième rang Objet a, cold au ralenti, un brin Curien, lie textes élevés et « zik » addictive. Il oscille, entre l’alerte et le plus modéré. Il passe crème. L’EP s’enfile sans discontinuer, servi par sa valeur récurrente. Son terme, qui tient en un Désir excès éponyme très « Est de France », punk et colérique, sec et appuyé, mélodique itou, lui assigne du crédit en bonus. Ce bazar-là vaut amplement l’achat, il dévie et sacre une union qu’on ne peut qu’entériner à l’issue de la première écoute.

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