Léo H. Godot officie dans pléthore de groupes, dont aucun n’honore les tracés sages. Sur Godot, son premier album solo, il semble s’adonner à des sonorités fugaces, dans le sillage d’un péristaltisme. introductif fantomatique, cerné de sons vacillants. Une première intrigue chloroformée, que suit FRGMNT I lui aussi fragile, sur le fil, ambient et dénudé. Les décors flanchent, comme prêts à se faire la malle. teenage kicks., sur ce disque dédié aux ombres, propose une reprise lo-fi de toute beauté. J’en ferme les yeux, ému. JNDK se montre lui aussi gracile; il se hasarde, m’a tout l’air de ne rien vouloir dire et pourtant, on l’écoute. Les textures de Godot étonnent, attirent, pourraient tout autant repousser. Etre averti est préférable. entracte., alerte, lo-fi comme d’autres, se glisse lui aussi dans les écoutilles des plus persévérants. Il chantonne à l’unisson, un peu plus que bellot.
La sortie de gonds se poursuit avec correspondance., ambient de gris, de piano éloquent. Dans Godot on se plaira à flâner, acteur ou compagnon d’une investigation sonore exigeante. FRGMNT III nous retiendra, céleste, étoilé, perché également. DNL JHNSTN, magnifique, réinstaure ces vocaux alliés à la magnificence absolue. FRGMNT IV, folk/lo-fi là encore à nu ou presque, rajoute en cette galette prestance et harmonies Ramonesques. Singulier à plus d’un titre et sur plus d’un titre, Godot favorise la fuite. étude., qui le termine, laisse le piano s’égrener peinard. Incertain d’avoir tout saisi je represse le bouton Play, curieux des digressions du bonhomme de Strasbourg.