Notowns est Grec, il vient d’ Athènes. « With a love for dystopian forecasting, black humour and awkward dance moves, we come up with a plan to dance the chaos away », peut-on lire sur sa page Instagram. Il dit vrai et les onze titres que renferme son Vicious Little World pétillent, alors que l’auditeur fidèle que je suis dansote déjà sur l’introductif A Better Day entre The Cure, pop bonheur, touches 80’s et dansabilité enthousiasmante. Party Dogs, post-punk à la Gang of Four/Radio 4, l’instant suivant, rameute avec autant de prestance. Je m’enjaille, gagné. Vicious Little World, éponyme, joue une électro 80’s bien balancée aux pointes rock juteuses. Impeccable! Exiles trace et déboite, tout se suit sans qu’on décroche la moindre seconde. J’adore, dans mon modeste appart je m’essaye à des pas de danse pour le moins vigoureux. Lies, cold et post-punk d’époque remis au goût du jour, discoïde, en reverse un bon godet. Sa basse rampe, son groove est imparable. « So many lies, so many many lies »…je braille. Big White Shark, proche du dub, prend le relais sans flancher et mes panards, eux, foulent le plancher. C’est le pied.
A Certain Ratio n’est pas loin non plus, Treason défile et entraînant à souhait, ravive encore le plaisir éprouvé. Plus loin arrive Another Hero, je songe à The Rapture. C’est dire la valeur de Notowns, de ses créations qui énergisent et chassent la morosité. Hyenas s’en charge d’ailleurs, l’opus regorge de gimmicks irrésistibles. Il traverse les époques, fait halte à l’aujourd’hui et nous le rend bien meilleur. Death of You l’appuie dans sa mission, demain le taf revient mais j’y pense même pas et pour cela, remercie vivement Notowns. Son disque se parcourt sans faim, d’un jet d’un seul, et se conclut d’un Sunday Boy exotique et enfumé, hybride, à l’habillage sonore ondulant. Indispensable.