Prolifique, The Reds, Pinks & Purples largue depuis San Francisco une nouvelle pièce toute en beauté, pop à guitares mélancolique comme enfiévrée. Sa collecte a pour nom The Past Is A Garden I Never Fed, déjà son début convainc sous la forme d’un The World Doesn’t Need Another Band façon Dinosaur Jr, dirai-je. I Only Ever Wanted To See You Fail, rutilant comme un Fountains Of Wayne, suit en renvoyant ces mêmes mélodies imparables, subtiles. A Figure on the Stairs est lui plus pop-folk, sobre. Sa fin dreamy le crédite, après ça on débusque Slow Torture of an Hourly Wage et ses jolis cuivres. Léger comme l’air, et entrainant. Trouble Don’t Last affine le trait lui aussi, à fleur de ressenti. L’énergie retombe, heureusement le crépitant You’re Never Safe From Yourself la réinstaure sans perdre de la beauté pop qui caractérise l’album. Your Cult is on Fire souffle une…pop, justement, sans aucune surcharge, délicate mais animée. My Toxic Friend fait plus de bruit, je songe alors à Yuck. Your Taste Makes You Strange étaye à son tour l’ensemble, réellement séduisant.
©Glenn Donaldson
A dix titres seulement la différence est faite, Marty as a Youth file bon train et de par ses motifs plaira grandement. What’s the Worst Thing You Heard s’appuie sur les mêmes atouts, si la force rock se retire la dextérité poppy persiste. No One Absolves us in the End en fait étalage, mélodieux mais appuyé. The Reds, Pinks and Purples réalise un sans faute, Richard in the Age of the Corporation y insuffle sa pop-shoegaze de marque. Des flux sales le parsèment, on ne cherchera surtout pas à les endiguer. Enfin et pour clore dignement There Must be a Pill for This, à nu ou presque, développe une trame claire-obscur proche du lo-fi. Excellent de bout en bout, le disque sorti chez FIRE RECORDS s’évite le creux et délivre quatorze perlettes sacrément bienfaisantes.