fer/vent allie Élisa GIGI (violon guitare chant), Vincent Concaret (batterie synthétiseurs) et Lucas P.A. (basse), à la cause d’un rock fervent. Le chant, féminin, l’adoucit -parfois trop- mais dans le même temps, il en surligne le relief. THISTLE FIELDS, collection de cinq morceaux remuants, débute avec un titre éponyme où batterie fougueuse et guitare ferraillant laissent ensuite place aux vocaux, plutôt sucrés. Les riffs s’aiguisent, la patine noisy se fait valoir. OUT OF BREATH marie l’aérien et le plus agité, là encore la voix calme le jeu. Il y a de ce fait un climat, une approche, qui globalement servent l’intérêt du projet. Des dérapages soniques arrivent, bienvenus. L’apaisement revient, précédant un tumulte syncopé. LITANIE suit, brumeux, se déployant lentement sous l’effet du violon notamment. La brèche se profile ensuite, sous la forme d’une crue nourrie.
fer/vent est du pays, on ne peut que s’en féliciter. COLD GRAVE marque des points, lui aussi, au gré d’une basse ronde et de notes salies. Impeccable. Le chant vire au plus offensif, le tempo s’emballe, c’est après ça la redescente. Fin bien. Le tout est rugueux, sa fin sauvage violonisée. Enfin et pour couronner le trio CALVAIRE DIVIN, fissuré, impose son feu. Le Français y est de mise, entre finesse et élans rudes le terme confirme le brio du bien nommé fer/vent et par là-même, son statut de groupe à suivre de près. Un break se pose, céleste mais sulfureux, déposant là une atmosphère prenante de plus à mettre à l’actif de la clique.