De Baltimore Birth(Defects) joue un rock incendiaire, grunge et noise, que Deceiver/Mirror crame à toute berzingue. PREAMBLE, au taquet, inaugure la série avec un groove basse-batterie intrépide que les guitares perforent alors que le chant à la David Yow ou Mark Hennessy renforce la sauvagerie du tout. Ah mais c’est YOUTH qu’en fait on entend, dans l’élan d’une intro belle et bien nommée PREAMBLE. Bref ça dépote, GLASS éructe sévère et se syncope dans la furie. Le rock de ce mecs-là est éruptif, sans trop d’atermoiements. DESPOTISM, plus « fin », assure une suite entre riffs crus et chant à nouveau vociférant. GUILTLESS semble lui aussi calmer -relativement- le jeu, il le fait vraiment et dessert une trame grunge du niveau des meilleurs. Le rendu est élevé, que que soit le chemin emprunté Birth(Defects) délivre des beignes salutaires. DOUBTS, comme si Nirvana revenait, se permet une autre salve magistrale.
©JOSH SISK
Echevelé, Deceiver/Mirror se gobe d’un trait. UNDER crisse, file, crache un son sali. MACROSS lui succède en galopant, cold, éraillé. Les lingots se suivent, TRAPPED et ses gimmicks récurrents portés par un chaos noise furibard se charge de reverser de l’essence sur le brasier. THRONE, de son bruit épais, laboure lui aussi en terrain fertile. Et boueux. Aucun creux, à l’écoute, n’entache la collection. EPILOGUE, sur à peine plus d’une minute, laisse couler sa lave et gerber ses sonorités, en conclusion d’un Deceiver/Mirror dont on ne peut censément extraire telle ou telle chanson tant il se montre uni et cohérent.