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    Home»ARTICLES»Chroniques»Pollyanna « Man Time (Deluxe Edition) » (Autoproduit, 6 juin 2025)
    Chroniques

    Pollyanna « Man Time (Deluxe Edition) » (Autoproduit, 6 juin 2025)

    Will DumWill Dum06/07/2025
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    Pollyanna est le projet pop-folk de la Lilloise Isabelle Casier, déjà porteuse de quatre albums. Avec ce Man Time (Deluxe Edition), la Dame relit un mini-album sorti à la toute fin 2022, y adjoignant six titres acoustiques inédits. L’esprit live prévaut, on entre dans la vif du sujet avec Your Smile Is Cold et sa texture folk animée, cuivrée avec discrétion. L’attraction se met en place, validée par Love Twice et sa cadence saccadée sur diction grâcieuse que des excès « guitarisés » surlignent. Le rendu, peaufiné, convainc. Four Seasons est climatique, délicat. Le panel parcouru reste large, mais tenu. Diamond Ring l’étoffe au gré de sa légèreté, orné non sans goût. Man Time, lui, m’évoque Tom Waits et rocke un peu plus. Il est le bienvenu. La musicalité de l’album l’honore. Railroad Boy vire lui aussi au vivace, entrainant. Cuivres et poussées sonores l’agrémentent, enfantant une issue crédible.

    Passons alors aux « ajouts », lancés par Railroad Boy (Solo, Part I) qui dénudé, fait parler sa sobriété. Railroad Boy (Solo, Part II) l’imite, un brin plus « heurté ». Le dépouillement parle, même désossées les versions attirent encore. Your Smile Is Cold (Solo) berce, prend des accents folk comme joués près de nous. C’est dans l’intime que se déroule la collection, Love Twice (Solo) offrant à son tour un jeu éloquent. Four Seasons (solo) apaise, il va de soi que le complément à la galette d’origine mérite qu’on lui prête l’oreille. Il prend fin sur Man Time (Solo), pas moins en relief en dépit de sa fragilité, décoré par des montées aux sons vrillés en oppositions à des cuivres élégants. Vraie et sans fard, Pollyanna accroît son ouvrage avec bonheur et savoir-faire.


    ©Joseph Roumier

    Man Time (Deluxe Edition) Pollyanna
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