Depuis Berlin Sex Beat, sauvage, joue un rock impétueux qui d’emblée, sur ce Crack tapageur, m’a foutrement plu. Au taquet Crack, éponyme et ouvrant, allume une tirée flamboyante que le refrain de dame mutin, celui de Rosa Merino Claros en l’occurrence, encheville de pair avec le chant du compagnon de jeu. This Machine Kills No One, dans l’élan, confirme sur des tons plus mesurés mais tout aussi wild. No Wah-Wah après ça trace, direct, rythmé à souhait. Gouailleur, le groupe déménage. Ses cris s’associent, ses morceaux font foi et sans concessions s’enchainent. Punching Bag fait lui aussi dans l’écorché, l’énergie gicle et la rage préside. To Hell, au milieu de la route enfin, un brin plus loin, riffe sec en alternant cadence vive et passages plombés. Rien à jeter, tout à garder.
All Men Are Enemies, presque pop-punk dans un premier temps mais façon Sex Beat, donc défouraillant, en reverse une généreuse louche. Crack est l’œuvre de cracks, Rosa’s in Spain ne le rend que plus consistant encore. Chœurs et vocaux enragés font bon ménage, chacun des morceaux exécutés reste immédiatement logé dans le cortex de l’écoutant. Hungry Ghost, chargé de boucler l’affaire, twiste sans vergogne et rocke avec ardeur. Concis et efficient, authentique et truffé de bombes soniques, Crack clouera assurément le bec à toute forme de concurrence.