Faits d’Hiver vient de Nantes; il est aussi outre ses sons, barbier-disquaire doté d’un joli nom. Son langage est 80’s, goth par-là, cold par ici, punk dans son ire. Le Mensonge Règne (bien vu) est son premier EP, des synthés froids y introduisent le titre éponyme qui parlant, jonché d’excès synth triturés, s’illustre. Le morceau est de plus rapide, saccadé façon Bérurier. Ca démarre fort, Double Je enchaine, brumeux, avant de relancer une vive cadence. On approuve, encore, d’autant plus que les écrits marquent. Il y a de l’alterno là d’dans, ça nous ramène à une vague antérieure qui visiblement ne trépasse pas. Tu Tombes, au mitan des cinq compositions, tient debout sans peine. L’allant des chansons est un atout, les spirales de synthés en vrac idem, greffées bien sûr à des mots sans défauts. Tu Tombes scande, (s’) affole, virevolte.
La découverte se partage, c’est bien pour ça que je l’évoque ici. Les Gens, sans faire genre, surligne le ridicule, la soumission. Du genre humain, si j’ai bien saisi ou alors, c’est que je traduis là mon propre souhait. Ils sont moutons, le berger lui est un con fini. Le morceau pour sa part assure, il réitère qualité et lucidité. Des sons à la Depeche Mode première ère, obsédants, introduisent ensuite le terminal Le Temps. Pour le coup la cadence s’absente, l’enrobage restant mesuré. Ca fonctionne une dernière fois sans avoir à forcer, l’objet sorti chez ICY COLD disposant de toutes les ressources nécessaires à nous retenir sur la durée.