« It’s like Kraftwerk on speed meeting Sex », prévient le Linktree de ce duo néerlandais. Alerté, aussi, par l’aimable boss de chez Wave Tension Records (Eindhoven, Netherlands), je me précipité sur la galette. Space Scream l’inaugure avec force synthés insistants, chant crié et motifs bien vus. Tanzverbot fait…danser lui aussi, en dépit de son interdiction, dans un canevas spatial et cadencé. Les vocaux y lâchent leur tons graves, d’un réel apport à l’instar des refrains. Suicide Tuesday, clippé plus bas, sort une électro-pop aux mélodies dont on se souvient. Nulle embûche à déplorer jusqu’alors, The Trip file et ses boucles vrillées opèrent efficacement.
Par la suite Freight, plus guilleret dirait-on, use de sons 80’s eux aussi efficients. Il s’emballe, ses voix se traficotent. Une Memoire Sans Fin se retiendra aussi, en Français dans le titre et dans le texte si mes oreilles ne me trahissent pas. Il m’évoque nos groupes estampillés late 70’s, proscrit l’IA me semble t-il, ce qui ne le rend que plus probant encore. EBM, il fuse et crisse. Suit alors Mutant Whispers, cold, punk dans le vocal insoumis, qui breake et se fend de plans spatiaux sur tempo abrupt. L’affaire tourne, elle a pour terme un The Mansion nettement plus finaud, céleste, qui finit toutefois par s’agiter sans perdre de ses abords enciélés tandis que les organes virent au Air. Livraison de première main, Artificial Renaissance offre une attirance constante.
©Pascal Bosmann