Au mitan ou presque des 80’s s’est formé Little Nemo, vite et logiquement devenu l’un des fleurons de nos scènes new-wave/cold, séparé en 1992 et de retour en 2008. Les récents Hérouville Sessions puis Tangentes Sessions, en 2023, ponctuent entre autres le come-back des parisiens qui aujourd’hui, avec Esterel Sessions, confirment. S’il n’inclut que trois titres l’ep, effectivement, plante trois ambiances immersives, la première tenant en un My Life Is A Mess électro-cold qui n’est pas sans me rappeler The Cure, entre basse froide et synthés en flottaison. Notes soignées en sus, Little Nemo déploie ici, lascivement, un climat en Clair-Obscur qu’on ne fuira pas. Libert’Yn, en Français dans le texte, couple pop nacrée, légèrement acidulée, et mots éloquents sur une diction à la Daho.
Plus loin et pour finir Live The Dream, d’une draperie cold dont je suis friand, de ses vocaux graves, fait mouche à son tour, sans délai. Il est rythmé, c’est à vrai dire quasiment un hymne que les guitares picotent en se faisant valoir. Il va sans dire qu’ Esterel Sessions mérite de nombreux passages, j’ai encore chez moi les précieux The World Is Flat et Turquoise Fields « chopés » à la médiathèque municipale et vous conseille vivement, outre l’écoute de l’objet décrit en ces lignes, d’aller traîner sur le BANDCAMP DU GROUPE où d’entrée de jeu, la félicité auditive est entièrement assurée et la nostalgie réactivée.
©Jérôme Sevrette