Devenu immanquable, entre son trop-plein de « mainstream de niche d’actu » (à mes yeux) indé et ses nombreuses surprises à retenir, Minuit Avant la Nuit s’amorçait ce jeudi soir en contrebas de la mythique cathédrale amienoise, où se tient usuellement le Marché des Créateurs. Entre ombre et soleil ardent donc, le festival voit ses spectateurs peu à peu affluer. De mon côté j’opte pour la flânerie en ville et pas loin de craquer pour de superbes tuniques Nike ou encore Le Coq Sportif, quitte les enseignes les mains vides. Victoire. Par un festin au R.U. je célèbre la performance, en revanche mon t-shirt Killing Joke commandé à la Malle à Disques se fait lui attendre. Point grave, ce n’est que du tissu après tout. A mon retour la placette est bien garnie, plus tard bourrée (de monde) elle résonnera sous l’électro-rock de Pamela qui en trio mené par Sam Sprent, chanteur de Swirls et ex-Von Pariahs mais t’façon les deux sont liés puisque l’un émane de l’autre, tangue avantageusement. Je me sens bien, Don’t really now why (admirez l’anglicisme) mais je pressens, présentement comme plus tardivement, des vagues de sons enivrants. Pamela ne s’y trompe pas, il délivre après le discours d’Antoine Grillon une prestation dansante entre basse groovy, batterie à l’unisson et synthés aux trames qui font remuer les bassins.
Pamela
Todo va bene par ici, j’ai de plus récupéré l’enveloppe où nichent les précieux sésames du MALN. Fin bien, grand merci Thomas le « disciple » de Jimmy. Pamela se pose là, le sieur Sprent comme à son habitude remue sévère et l’enfilade proposée a de quoi rallier. Dans mon t-shirt Iggy Pop j’me la pète mais j’ai chaud, je jubile aussi et tel un étourdi, outrepasse les trois morceaux autorisés. Madre de dios, je range la machine à images et profite d’autant plus du show. Le groupe rassemble, devant la crash-barrière le public se densifie et le set de son côté s’intensifie. Je songe par moments à LCD Soundsystem, le nerf des guitares en moins. Comblé je décide de ne rien boire, l’ivresse sonore suffira. The end is coming, la scène s’apprête pour le come-back de Jocelyn Soler et David Monet aka The Name et ça ne tarde pas, la doublette visiblement survoltée nous joue un gig à nous faire danser la gigue. Son électro à base de drumming intrépide, de machins indomptables, a réellement de la gueule. Du coup l’assemblée ouvre les siennes, on entend d’ores et déjà un engouement qui j’en ficherai mon billet de cinq, explosera ce week-end, sans tonnerre j’espère parce que chez nous la météo, t’sais…enfin bon, pour l’heure The Name cartonne à tout-va. Ah tiens le matin j’ai zoné au Don K’Fé, avant d’échanger avec les gens de la Maison Nina & Simones. Fort intéressant, à l’instar de The Name.
Pamela/The Name
Gesticulants les deux compères assurent, il va sans dire que semblablement aux années d’avant notre MALN n’a pas failli dans son ouverture. Je prends de la hauteur, dans cette posture le set n’est pas dégueu non plus. On retrouve le duo dans sa forme optimale, de temps à autre le chant s’y invite mais les acolytes eux restent arc-boutés sur leurs instruments respectifs. Le local est de choix, m’est avis que notre scène pourrait à elle seule faire l’objet d’un MALN bis tant elle pullule et confond les genres. Bref j’dis ça j’dis rien, The Name remplit largement sa mission et c’est une foule compacte qui à c’t heure lui fait face. j ‘allais zapper, allez donc jeter une oreille au tout dernier YOUNG GODS, royal et puissant. Will sans digression, c’est pas le même home. Je prends congé sonné, c’est ce que je venais chercher, et déambule jusqu’à ma tire que trop pensant je dépasse avant de faire machine arrière, géographiquement pommé. La soirée fut belle, ce vendredi rebelote et c’est tant mieux, c’est bien pour ça qu’on (sur)vit et résiste et le MALN nous y aide tant par son éclectisme que par le biais de ses lieux ressource tapis dans une protectrice verdure.
The Name
Photos Will Part en Live!, auteur de l’article…