Lùlù est un « super-groupe » power pop composé de membres de formations déjà bien connues des scènes lyonnaise et marseillaise (AVIONS, Irnini Mons, Egdar Suit, Pogy et les Kéfars). Là, on peut déjà se dire que ça sent bon. Il taille des chansons d’amour pour les cœurs anxieux et des bijoux glam rock pour les rêveurs, bon ok je passe à l’écoute! Le bazar est frais, il porte une belle insouciance et réserve son lot de mini-hymnes qu’on fredonnera toute honte bue. Quoique…bon bref passons, Lùlù en bombinette éponyme fait juter sa power-pop à facette rétro revigorante. Ma Si Ma Io, en Italien svp messieurs-dames, dépayse et dans le même temps, couple chœurs et rock riffeur avec un style certain. Sonic, Lyon, en hommage au lieu, poste une troisième pépite aussi urgente que mélodique. Sans complexité Lùlù claque du tube, comme il étale sa crème. Solaire, bien entendu. Les guitares éclatent, nous on s’éclate. Les voix s’allient, on sent un bel unisson.
©Léa Boeglin
Ainsi Sogni D’Oro, délicat, flirte t-il avec le slow mais attention, version on s’entiche. Le groupe a du chien, Tous Les Etés défile vite et sa fougue rallie. Vitaminé, il s’inscrit dans la lignée énergique de l’ensemble. Il breake, riffe sec, et prend fin victorieusement. Pugni In Tasca amorce alors la deuxième moitié en m’évoquant Seguridad Social, les Espagnols 90’s, et leur Introglicerina que je possède encore. Voilà de la bonne gnole, avec organes féminins sucrés. J’adore. Coups Bas tout pareil, pétardant et d’histoire de vie parlante. La révélation est bonnarde, la galette sort en outre sur une tripotée de labels louables. Un joli solo, court, surligne le titre.
©Non deux non
Dans l’élan Terres Basses, visitant la city, le ressenti aussi, rocke et glame jusqu’à, semblablement aux autres, séduire n’importe quel quidam. En Rêve, d’une vigueur punky sur vocaux échevelés, l’imite. L’album s’écoute sans stop, il grille les feux et même la maréchaussée s’y convertira. C’est Sur La Corde, dernière galopade appuyée, qui vivement borde une dizaine sans défauts, de nature à être jouée puis rejouée et vue sur scène où la clique, à mon humble avis, sème un zbeul pas possible et sacrément rassembleur.