Faisant suite à l’EP EP Frontier’s Edge, il y a deux ans, THE BUDOS BAND nous donne ce VII où cuivres bavards, réjouissants, et trames variées s’acoquinent. Funk et afrobeat, traces rock et hard circa 70’s en sont, musical à souhait l’opus s’amorce par un Thrice Crowned à la galopade funk’n’cuivres de bon aloi. Les notes résonnent joliment, la dynamique gagne l’auditeur. La cadence change, le rendu sans genre déterminé s’incruste. Overlander, de riffs shard en chaloupes jazzy déviées, s’avale lui aussi d’un trait. Night Raid, lui, s’orientalise. VII désarçonne, joué avec inspiration. Lair Of 1,000 Serpents m’évoque le Mexique, là encore des plans fuzzy et nappes d’orgue se font valoir tandis que la frappe vire tribale. Kudzu Vine, qui serpente, offre une fanfare entrainante. Ce VII est voué au partage, sans bornes il déploie son ingéniosité. Sharky’s Delight, en son mitan, se délie en reluisant.
Audacieux, THE BUDOS BAND funke à l’occasion de son Curse of the Ivory Fang. Il voit ses sonorités flotter, voleter, et son groove faire mouche. Behind The Black Curtain lui emboite le pas, ses guitares mordent et ses phases lascives captivent. Il vire free, génial. Escape from Ptenoda City, alerte, pose une autre banderille décisive. Le style proposé est de marque, The Strigoi le saccade en greffant velours et passages plus souillés. Sur le plan sonique, en termes d’approche aussi, le groupe est largement à son affaire. Au moment où Mean Streets lance la dernière danse, acidulée, en loopings de cuivres auxquels on s’accroche sans délai, VII a rallié tout son monde et sacré le procédé d’une formation aussi singulière que fourmillant de bonnes idées.