Ni une ni deux c’est dans la Nuit Blanche que ce nouveau Plague Pits, joyeusement nommé Escalator to the Abattoir, débute. Sa cold synthétique, aérienne pour le coup, souffle des gimmicks spatiaux d’une belle efficience. More Than Devotion prend le relais, 80’s, gorgé lui aussi de sonorités dont on s’entiche. De The Faint à Depeche Mode, celui de la bonne ère, la clique de Berne a depuis un moment, déjà, trouvé sa juste place. Against Nature l’y conforte, pas loin de l’indus, électro aussi mais dans le froid…que relaie le plus « chaud ». Il y a chez PLAGUE PITS une accroche durable, ici on dirait Kraftwerk et vous l’aurez compris, le rapprochement crédite les Helvètes. Summer Home in the Colonies, alerte, de voix robotisées, fend les cieux sans y faire halte.
Le rendu est sans creux; Assemblage Artificiel s’y saccade et ainsi, étend l’éventail de PLAGUE PITS. Il hypnotise, dans l’élan Purgatory crayonne une électro-cold dont la réitération l’enfonce dans nos boites crâniennes. Come Undone se montre plus vif, il étale à son tour les ressacs sonores attractifs à souhait du projet. Le chant, pas moins plaisant, s’y couple. Instrument de lutte, de résistance, Escalator to the Abattoir a le ton juste. C’est sur son titre éponyme, au delà des sept minutes, qu’il prend fin. Entre textures dark et secousses rythmiques pesantes bien qu’éparses, il conclut en posant là une ambiance grisée, achevant un nouvel album accompli à porter à l’actif de Plague Pits.