Australien, Hoon sort là son deuxième album et soyez prévenus, celui-ci dégorge des brulots punk teintés de post-punk sans vergogne. Trainspotting, par exemple, crache punkitude éraillée et allant post-punk intense. Rinsed, histoire de donner le ton, ouvre le bal dans une attaque fracassante. Simon Says en deuxième position trace dare-dare, sauvage. C’est du millésimé, la mouvance commence certes à se surgonfler mais lorsqu’un groupe de valeur pointe, il importe d’en parler. C’est le cas avec Hoon, Seems Pretty crisse par tous les bords et poursuit l’assaut sans jamais fléchir. Des mélodies chantées par courts instants surviennent, d’un réel apport. Do It, aux plans 70’s bien pensés, fulmine et enflamme ses mélopées. Hot Shot, où basse galopante et guitares excitées turbinent, mêle chant impétueux et salves rapides autant que saccadées.
Speed and Fatigue, la galette en question, collectionne les pépites. Pay Your Tick en est, punk et riffeur. Son refrain s’assène, ses voix se font punk à outrance et le tempo, tout pareil. U R WAT U EAT dézingue également, lancé à toute allure. Hoon, sans concessions, impose son impact. Ce dernier est récurrent, rares sont les accalmies. Mitsubishi Pills m’évoque le Killing Joke des débuts, urgent et efficient. S.O.L, sans décélérer, dépose sa fougue et ainsi, parachève l’opus. Il ne fait guère de doute que sa fin, à l’égal, fera sensation.
©Chris FRAPE
En ce sens King Oh Thieves, de durée étonnamment étendue, propose un mid-tempo de marque. Des boursouflures le parsèment, insinuant une issue probante. Enfin Crows, instrumental syncopé, psyché mais pas sûr, d’éruptions en passages finauds, offre à Hoon un terme à l’image de son disque, sorti en K7 chez Idiotape Records: fiable, rentre-dedans bien que ce morceau de fin se montre de son côté plus « modéré », et constamment attrayant.