GLIITCH vient de Bordeaux, Experimental Jet Set, Trash and No Star est son descriptif. Ca tombe bien j’adule Sonic Youth, ce A Fire Inside concocté par Eva Madini (bass, vocals), Laurent Langlade (drums) et Emmanuel Castel (guitar, vocals) a potentiellement tout ce qu’il faut pour me satisfaire. A l’écoute bingo!, Shizo instaure une noise qui m’évoque Shellac, Basement de par la Gironde et de ses soubresauts, fait la diff’ de suite. Tantrum, Twisted in Anguish (elle est bonne celle-là…), se saccade ensuite fiévreusement sur gerbe de chants intenses. Ca prend de suite, comme avec Rock On et son drumming soutenu, athlétique, alors que les riffs crachent du tonnerre et que les vocaux dévient de concert. GLIITCH est doué, à n’en pas douter.
Rock On breake puis vocifère derechef, enragé. Everything You Touch fait dans l’insidieux, là encore les ruades font effet et l’alliage des organes itou. Le trio sait faire, Dark Dancer le voit s’étirer sans hâte mais avec impact. Direct ou plus rentré, A Fire Inside est par ailleurs bien nommé. Sur ce titre la succession des climats les implante, John Doe traçant ensuite sur une matière plus frontale. Les chants associés me font penser à Drive Blind, Be A Vegetable en ligne de mire. Mythique. Les similitudes, en l’occurrence, abondent et ça crédite GLIITCH. Il éruptionne, sans creux ni faute de goût.
Say Goodbye tient donc largement le cap, fissuré, chaud comme la braise. Ses guitares entrent en crue, insufflant de la Jeunesse Sonique à l’œuvre en présence. Matt. C (Last Walk In The Marsh), chargé de finir le taf, s’en acquitte en imposant une atmosphère aérienne, de velours souterrain. Son immuabilité le cheville, il tranche avec le reste et ainsi, consolide une série de huit plages au delà de tout soupçon, aux influences digérées et de valeur audible.