Hedvig Mollestad Trio est norvégien, il pratique depuis 2011 en termes de discographie. Instrumental, il propose sur ce Bees In The Bonnet un stoner-métal teinté à l’envi de jazz, aux atmosphères diverses. On se prend vite au jeu, See See Bop fuzze et nous dessert des envolées qui pas loin du prog’ mais sans ennuyer, agrémentées de sautes d’humeur dans le rythme, inspirées, valent le détour. Golden Griffin chaloupe ensuite, entre jazz dévié et pointes heavy saccadées alors que le jeu, sans se montrer virtuose et n l’en loue, flirte avec l’excellence. Des azurs mélodiques s’incrustent, bien placés. Itta, de riffs crus en cadence tribale, fait briller ses ornements. Hedvig Mollestad (guitar), Ellen Brekken (bass) et Ivar Loe Bjørnstad (drums) s’allient à la cause de créations singulières, qui exigent avant de se livrer une écoute investie.
©Julia Marie Naglestad
Avec Bob’s Your Giddy Aunt, spatial, la fumée jazzy soumise à des soubresauts percutants fait mouche. Lamament après ça éclaicit l’horizon, subtil, et recourt lui aussi à un jazz extrait de son socle. Il reste perché, haut, au gré d’une instrumentation légère. Pour son septième album, tout de même, Hedvig Mollestad Trio est bien loin d’avoir perdu la main. Apocalypse Slow lui donne, d’ailleurs, un surplus d’impact de par ses zébrures aux guitares mordantes, couplées à une souple et serpentante rythmique. La palette est large et tenue, libre également, et met en exergue ce groupe dont je fais la découverte, ce jour, avec enthousiasme.