Sextile, voué à étonner, se réinvente et ça ne le rend que plus performant encore. Avec ce yes, please., l’électro-cold vient parsemer son œuvre et vous pouvez me croire, après Intro qui balourde ses sons spatiaux, ses nappes folles aussi, Women Respond to Bass place de manière imparable une tracée électro underground à se mettre dans le cornet sans plus hésiter. Ca pulse, ça se danse dans l’indécence. Freak Eyes, obsédant, indus par là, groovy à toute heure, dévie avec le même bonheur. Sextile est subversif, son Penny Rose flirte avec Tricky si si j’vous jure! Foule de sons « de bâtard » abondent, totalement validés. Push Ups en fait autant, truffé de sonorités trippantes. yes, please., je le souligne, n’inclut d’ailleurs que ça. Kids me rajeunit, tubesque. Céleste, frontal aussi, excellent. 99 Bongos arrive alors, exotique un peu, 80’s, actuel, bariolé. Là déjà, je capitule. Sextile rafle la mise.
S is For, mutin, à chants traficotés, l’y aide. Ses boucles opèrent, efficientes. Rien à redire. Rearrange, avec son électro dépaysante, souterraine, jubilatoire, prolonge la fiesta destroy. Resist, auquel on n’apposera aucune forme de résistance, justement, fonce dans la nuit. Il scande, rameute, cartonne. Kiss, de ses petits motifs bien trouvés, transforme ce yes, please. en must absolu. Hospital, à notre chevet, prend soin de nous ou plutôt, nous enclume dans le son de marge. Celui des barges, celui de ceux qui transgressent. Celui de Soggy Newports, terme apaisé mais pas pour autant rangé, dans le ciel, sobre et sans trop de parure. Indispensable.