Avec dans son catalogue des artistes tels que TURFU, Lolomis, BRAMA, Edä Diaz, Fleuves, Fabrizio Rat, DARZACK, None Sounds, MAZALDA, Hyperactive Leslie, CRIMI, Super Parquet, Yolande Bashing, Gabriel Tur, Lagon Nwar, Zerzura, Grand Tabazù, Rebecca Roger Cruz, Jupiter & Okwess ou encore CRAZE, Airfono ne pouvait se soustraire aux questions de Will Dum…
1. Hein quoi, Airfono, wtf comme disent les jeunes ??! Un jour Airfono est né, comment se fait-ce ?
Comme personne ne voulait produire nos albums de musiques improbables, on a décidé de le faire nous-même ! Petit à petit l’identité d’un label improbable sautant des musiques instrumentales technoïdes, délires rock occitan, raï contemporain et création artistiques de tout styles s’est affirmée.
2. De qui se compose l’équipe ? Aviez-vous, avant l’évènement, un parcours déjà établi ?
D’une dizaine de passionné.es qui cherchent désespérément à prendre des vacances. Nous ne réfléchissons jamais avant d’agir, c’est ce qui donne leur chance à des projets fous.
3. Est-ce, d’emblée, l’audace musicale qui a motivé la création du label ou celle-ci s’est-elle imposée au fil du temps ?
Ce sont nos réseaux d’artistes audacieux et audacieuses qui se sont imposés directement à la création du label. Ils se sont nourris les un.es les autres au fil des différentes collaborations.
4. Quelles sont les marques de fabrique, les visées dominantes d’Airfono ?
La fête, le lâcher-prise, la liberté, le mélange, l’imprévu.
5. Au sein de la « collection » Airfono, existe t-il des groupes qui de manière significative, ponctuent l’avancée du label ? J’entends, dans votre catalogue, une ouverture au monde poussée…
Oui, il y a TURFU qui est arrivé à concilier techno et accordéon; même si le monde n’est pas prêt, il a été obligé de s’y plier. Dans notre conquête du monde et des musiques bigarrées, Eda Diaz nous a ouverts aux cultures latino-américaines, Jupiter & Okwess au territoire africain, où Lagon Nwar fait également une incursion avec Marcel Balboné du Burkina. Il est accompagné par la chanteuse Ann O’Aro de la Réunion, et des deux savant fous Quentin Biardeau et Valentin Ceccaldi du Tricollectif. Fleuves a réussi, lui, à marquer significativement le petit monde indépendant de la Bretagne et continue de faire danser la France sur son parcours. Darzack, quand a lui, fait un virage après avoir écumé les dancefloor d’Europe pendant des années, en proposant un album aux influences IDM, Ambient et Trip Hop.
6. Organisez-vous des évènements spéciaux liés au label, si oui quels sont ceux à venir et lesquels, par le passé, vous ont marqués?
On organise de nombreuses sorties d’album sur Paris ou parfois dans d’autres villes de France. Et le dernier évènement marquant a été le dernier pari de Julien pour gâcher encore nos vacances d’été. C’est à dire organiser un festival itinérant mêlant Voiles et Musique en Normandie. Du Son dans les Voiles fait naviguer, pendant une semaine, les artistes entre différents ports pour proposer ateliers de pratiques artistiques et maritimes. L’idée étant de faire se rencontrer le monde de la navigation et de la musique, et d’aller à la rencontres des publics à la voile.
On peut déjà se donner rdv sur ces prochaines dates :
Rebecca Roger Cruz
le 26.03 au Studio de l’Ermitage
Lagon Nwar
le 31.03 au Café de la Danse
Grand Tabazù
le 03.04 au Studio de l’Ermitage
Darzack
le 05.05 à la Boule Noire
7. Quels sont les prérequis, s’agissant d’un groupe, pour intégrer Airfono ?
Faire de la bonne musique et détester l’argent.
8. Y’a t-il, en France ou ailleurs, des structures dont vous vous sentez proches ?
Oui la NASA