Technopolice de Marseille, j’ai déjà vanté. C’était par ici. Léo (Rahewl, Avenoir), Charles (La Flemme, Avenoir, ex-SovoX), Jules (Rahewl, Flathead, ex-Maooam) et Zacharie (Délicieux Enfant) y claquaient un zbeul rock appuyé, suivant les traces d’une mouvance phocéenne qui vit surgir The Dolipranes, La Flingue, Pogy et les Kefars, Les Jolis, Tomy and the Cougars et Calvitie, vers la fin des 00’s. Avec In Your Pocket, nouvelle fournée toute aussi vitaminée, les jeunes du sud poursuivent de manière jubilatoire, dans le sillage de HiJacked Communication et ses riffs francs sur chant volubile et rythme bien campé. La mélodie n’est pas dézinguée, elle est juste passée au filtre d’un jeu urgent. On aime, direct. Ticket to Mars, noisy, en ruades de foufous, en motifs de gratte bien bonnards, creuse l’écart avec la concurrence. Les mecs parlent du quotidien, de sujets liés à leur ville, telles les violences policières, la pauvreté ou la montée des violences. Il le fait dans l’excellence; l’éponyme In Your Pocket, garage, porteur de sonorités guillerettes néanmoins, en apporte la preuve.
Adroit, Technopolice ne s’arrête pas en si bon chemin. Mediterranean Boy, poppy mais saignant, en rajoute une belle goutte. Technopolice façonne des pépites, truffées de notes bellotes. Il breake, entre nerf et ritournelles, pour ensuite finir plein pot. Trop bon. On a après ça Ted, plus « mélancolique » que le reste, qui complète le palette. Il amène du posé, plein de beauté. On capitule, Technopolice a tout ce qu’il faut pour faire pencher la balance du bon côté et ce, sans kilos en trop. Loin s’en faut.
Danke, pour lequel on le remerciera, installe un rock débridé, ensuite plus haché. Ca prend sans peiner, on a même droit à des sortes de montées psyché qui font diversion…et sensation, bien entendu. Les guitares mettent des beignes, couplées à des passages plus sages. L’EP est étendu, en plus de n’offrir que du bon à bloc. Mort Vivant le dote d’une fin punk, en à peine plus d’une minute, qui lui permet de se terminer dans le dézingué. C’est Technopolice, c’est (surtout) pas d’la techno et y’a pas d’quoi appeler la police sauf si les gaillards, un soir de foire, se mettent en tête d’outrepasser le volume autorisé.