Retour frontal et décapant, pour notre Arnaud national, avec ce Youth qui trace des lignes indus à la Killing Joke/Ministry, féroces et véloces. De durée étendue, celles-ci s’amorcent avec un Youth éponyme électro-indus aux riffs dévastateurs. Le chant est plein de hargne, il m’évoque le côté batailleur d’un Jaz Coleman. Ca groove de partout, c’est un tube tous crocs dehors. Un track entrainant, remonté, visiblement prêt à en découdre. Choeurs virils, tempo asséné charpentent le rendu. Ghost life, tout aussi vindicatif, aiguise lui aussi ses accords. La cadence est sans relâche, Rebotini se dépare de ses tonalités crooner pour visiter des eaux bien plus remuantes, vouées à l’enragé. C’est alors que Youth, remixé par Dave Clark, davantage électroïde, enfile les gants de boxe pour lui aussi, et à son tour, nous balafrer la face. Il est bon, jouissif dirai-je même, de renouer avec l’artiste sur ce type de terrain musical.
En bonus le dernier clip d’Arnaud Rebotini:
Rebotini, au sommet, plante l’étendard. Indus, délibérément. post-punk, poing levé. Climate crime scene, à la répétition martelée, tranche dans le vif en termes de riffs. L’approche est brute, tous les morceaux de choix et sans réclamation sur la nature du résultat. L’instrumental, ici, ne dépare absolument pas. Fais-nous un album, Arnaud, de cette entière trempe! Ton Resist, support à la résistance, bien entendu, s’insoumissionne. Alors nous aussi. Ca va de soi, depuis le début et à haut débit. Le terme régurgite de l’indus à texture soutenue, dotée d’abords spatiaux que tamponne une force de frappe démente. Ca breake, puis les rafales reviennent. Youth, même exempt de chant, se permet le luxe d’aller talonner les références citées là-haut sur leur propre terrain, fort d’une enfilade de haut vol. A l’image et à l’instar, somme toute, d’un gominé à la discographie variée autant que référentielle.