
A l’heure du soi-disant « décisif » second effort, nommé La cavale, Robi est annoncée comme constructrice de ponts entre post-punk et langue Moliérienne déviante; on s’en réjouit mais à l’écoute, l’encanaillement cold est trop peu fréquent pour qu’on considère la démarche comme aboutie, réellement porteuse. Le verbe est adroit, le chant à mon sens trop sage et pourtant, entre sagesse du propos et embardées plus insoumises, une certaine justesse est partiellement trouvée. L’amorce est en demi-teinte (L’éternité puis Etre là, timorés et dans le même temps, forts d’une réelle identité), la suite se fait plus lunaire avec deux excellents essais: Devenir fou et ses soudaines saccades rythmiques, puis Nuit de fête et sa basse rondelette, ses sons ici réminiscents de la vague cold. Danser voyant ensuite l’artiste retomber dans ses travers « chanson » trop sirupeux, Le vent réinjectant avec bonheur des sonorités non-conformes dans le registre encore trop poli de Robi.